ALLONS À LOURDES AVEC SAINTE BERNADETTE SOUBIROUS
Introduction
Frères et Sœurs dans le Christ, le 18 février de chaque année, l’Eglise Catholique fait mémoire de Sainte Bernadette Soubirous, la voyante de Lourdes. C’est une semaine après la célébration de la mémoire de la Sainte Vierge Marie Notre Dame de Lourdes et la célébration de la journée mondiale du malade, le 11 février, date débutant les apparitions de Lourdes. Il nous est utile de méditer brièvement de ce que nous réserve la vie de Sainte Bernadette Soubirous, le message des apparitions, leur connexion avec le Saint Rosaire et l’accueil du message de Lourdes de la part de l’Eglise Catholique et ses exigences existentielles.
Ne faisant pas partie des dogmes, les apparitions sont des signes qui renforcent la foi. Elles sont des révélations privées d’une importance surtout d’ordre pratique. Elles aident à éclairer les croyants sur la manière dont ils doivent se conduire dans les circonstances où ils se trouvent, à diriger leur action pratique, morale, spirituelle et religieuse. Elles interviennent soit pour les biens spirituels personnels des âmes, pour un groupe des croyants ou pour l’ensemble de l’Église en général dans une circonstance de l’histoire.
Au cours d’une méditation sur le message des apparitions de la Sainte Vierge Marie, il nous est utile de jeter un regard sur la situation temporelle et l’époque dans lequel viennent les apparitions, la personnalité et l’histoire personnelle des personnes voyantes sans passer sous silence les implications existentielles qui, d’un côté doivent motiver et illuminer le sein de l’Eglise et le vécue global des êtres humains. Unissant notre réflexion aux récits des apparitions de Lourdes, contemplons le fait par lequel de la part de tant d’auteurs, manifestent que le message céleste se donne aux pauvres et aux humbles pour le faire connaitre au monde.
Ces apparitions nous font retourner aux paroles de la Sainte Vierge qui, au XIIIe siècle a déclaré à Saint Dominique que le rosaire est le moyen excellent de vaincre l’hérésie, d’avoir la pureté des mœurs, soutenir la famille et la société en général[1]. message se prolongea avec des similaires apparitions dont la plus connue à Alain de la Roche et celles-ci qui nous intéressent à Bernadette Soubirous. Nous avons voulu de partager avec vous le message de la Vierge Marie nous invitant à l’amour du Saint Rosaire. Voyons le bref de ce que nous présente la géographie de Lourdes de sorte que puissions comprendre la mouvance dans laquelle est venue la Mère de Dieu. Nous parlerons brièvement de Bernadette, la voyante de Lourdes ; sa personne et la pertinence du message des apparitions surtout à ce que nous avons préféré de méditer avec vous concerner l’urgence de l’amour du Rosaire.
- Lourdes et les apparitions
Il ne nous est pas facile à décrire un lieu dans lequel nous n’avons pas encore vécue, mais l’histoire et la célébrité de Lourdes qui nous sont parvenues depuis longtemps nous aident à explorer à distance les richesses de cette région si riche et sainte. Cette région des Hautes Pyrénées, sur le gave de Pau, au sud-ouest de Tarbes devient centre important suite aux pèlerinages consacrés à la Vierge Marie depuis les visions de 1858 à Bernadette Soubirous. C’est au Sud-Ouest de Paris que nous trouvons Lourdes[2], quatrième lieu de pèlerinage catholique en fréquentation après la cité du Vatican, la basilique Notre-Dame de Guadalupe en Mexique et la basilique Notre-Dame d’Aparecida au Brésil.
Région apparemment pauvre et rurale au temps des apparitions, d’une population vivant de l’agriculture, l’élevage et d’autres occupations de minime classe, elle est aujourd’hui devenue ville accueillant environ 3 millions de pèlerins ou visiteurs chaque année dont 60000 malades estimés. Elle est aussi deuxième ville hôtelière de toute la France après Paris.
- Bernadette Soubirous : la voyante patoise
C’est dans cette région que naquit, comme tant d’autres filles, Marie-Bernarde, d’une famille pauvre de tant de mutations suite à son bas niveau économique et tant de combats de survie. C’est en date du 9 janvier 1844 que cette première descendance de François Soubirous ; deux fois l’âge de sa femme Louise Castérot, reçut le baptême par l’abbé Dominique Forgue dans l’église Saint-Pierre de Lourdes.[3] Cette enfant née l’avant-veille de son baptême, au dimanche de l’Epiphanie, vers deux heures de l’après-dîner, au son des vêpres, préservera les fonts de cet église de la destruction et seront enfin vénérés à cause d’elle. C’est sûr que cette église a été démolie en 1902-1903, mais son baptistère a été transféré dans la nouvelle église de Lourdes, dédiée au Sacré-Cœur.
Elle fut accueillie avec joie au sein de cette petite cité en naissance qui, à cette époque comptait à peu près 4,000 habitants d’une vie de montagnards : femmes se dirigeant vers la forêt communale pour en chercher de bois mort, bergers joueurs de galoubet, conduisant à la pâture parmi les rochers pourceaux, moutons ou chèvres[4], laboureurs et marchands de chevaux.
Quand elle avait dix mois elle commença à bien poser ses petits pieds, mais un accident lui sépara de sa mère pour être à Bartrès dans les mains d’une nouvelle famille de Basile Lagües et Marie Aravant, sa seconde mère, venant de perdre leur premier-né âgé de deux semaines. Ils auront pour rétribution mensuelle 5 francs payables en argent ou en farine. C’est lors que Bernarde aura 2 ans que la nourrice lui rapporta. Aux approches de ses six ans, loin d’être faible et frêle, elle est de bonne santé et de bonne mine mais commençant à souffrir de l’asthme qui lui affligera jusqu’à la fin.[5] Elle grandit au sein d’une famille charitable mais dont la meunerie connaitra la déchéance de sorte qu’en 1854 alors que Bernadette avait dix ans et demi il leur sera impossible d’acquitter leur loyer.
La fête du vendredi, le 8 décembre 1854 sera pour cette famille un jour ouvrier comme les autres alors que Pie IX définissait que la Sainte Vierge Marie a été préservé de toute tache du péché originel dès les premiers instants de sa conception[6] par la bulle Ineffabilis Deus. La bulle déclara :
Que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée par Dieu.[7]
Le message du Pape promulgué dans le diocèse de Tarbes dimanche le 5 mars l’année suivante sera célébré trois jours après dans une chapelle dédiée à la Conception de la Très Sainte Vierge Marie ; réjouissances dans lesquelles les Soubirous prendront part. Bernadette avait onze ans.
L’histoire de l’enfance de Bernadette est pleine de tant d’épisodes dont tant de mutations de sa famille à cause de la pauvreté économique, la faim, l’emprisonnement de son père, la mutation de cette jeune fille de Lourdes à Bartrès pour être bergerette et tant d’autres scènes mais sans passer sous silence les miracles et prodiges qui se remarquent dans sa pauvre vie ; prodiges qui, de la part de certains auteurs, démontrent la présence de Dieu dans sa vie. Ces merveilles dignes d’une nouvelle Légende dorée[8] sont de la part d’autres auteurs puériles et charmantes imaginations faisant penser aux légendes des évangiles apocryphes.[9]
Elle retourna à Lourdes à l’âge de 14, mais apparemment à onze ou douze ans car est restée petite. Elle est revenue avec souci de pouvoir aller à l’école et au catéchisme. C’est dans cette mouvance que le ciel visitera et confiera son message à cette ingénue, la plus humble qui, à quatorze ans ne savait ni lire ni écrire, toujours étrangère à la langue française et au catéchisme.
- Bernadette et les apparitions
Revenue à Lourdes, Bernadette aura sa première apparition jeudi le 11 février 1858. Elle était envoyée à Massabielle en compagnie de sa sœur et de Jeanne Abadie ; leur amie, ramasser du bois. Ecoutons le témoignage de la voyante :
Je commençais à peine quitter un bas, que j’entendis une rumeur de vent, comme quand il fait de l’orage. Je me tournai du côté de la prairie, et je vis que les arbres ne remuaient pas du tout. J’avais entrevu, mais sans y arrêter le regard, une agitation de branches et de ronces, du côté de la grotte.
Je continuai de me déchausser, et je mettais un pied dans l’eau, quand j’entendis la même rumeur devant moi. Je levai les yeux et je vis un amas de branches et de ronces qui allaient et venaient, agitées, au-dessous de l’ouverture la plus haute de la grotte, tandis que rien ne remuait tout autour.
Derrière ces branches, dans l’ouverture, je vis, tout de suite après, une jeune fille blanche, pas plus grande que moi, qui me salua par une légère inclination de tête ; en même temps, elle éloigna un peu du corps ses bras étendus, en ouvrant les mains, comme les Saintes Vierges ; à son bras droit pendait un chapelet.
[…]
Elle portait une robe blanche, descendant jusqu’aux pieds, dont l’extrémité seule paraissait. La robe était fermée très haut, autour du cou, par une coulisse d’où un cordon blanc pendait. Un voile blanc, qui couvrait la tête, descendait le long des épaules et des bras presque jusqu’au bas de la robe. Sur chaque pied je vis une rose jaune. La ceinture de la robe était bleue, et pendait plus bas que les genoux. La chaîne du chapelet était jaune ; les grains blancs, gros et très éloignés les uns des autres.
La jeune fille était vivante, très jeune et environné de lumière. Quand j’eus fini mon chape let, elle me salua en souriant. Elle recula dans la niche et disparut tout d’un coup.[10]
C’est lors de la troisième apparition que la Sainte Vierge invitera la patoise à revenir à la grotte durant 15 jours. Si on considère les 3 apparitions du 11, du 14 et du 18 février comme présentant un caractère de prélude et de préambule, ces quinze visites que doit faire la voyante à la grotte ont toujours été entendues comme ayant une mystérieuse relation avec le chiffre quinze des mystères du Rosaire : mystères joyeux, mystères douloureux et mystères glorieux[11] ; nous souvenant que les mystères lumineux ont été ajouté au Rosaire en Octobre 2002 par le Saint Pape Jean Paul II quand il proclama une année consacrée au Rosaire.[12] C’est par sa lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae avec but d’aider les chrétiens à contempler le Christ avec Marie, ajoutant les mystères lumineux correspondant à la vie publique du Christ avant sa Passion, aux mystères déjà existants.
Mais la Vierge manquera deux fois au rendez-vous : le 22 février et le 3 mars. La quinzaine s’écoula sans que la Dame eût dit son nom pour le faire connaitre le 25 mars.
C’est aussi lors de la troisième apparition que naquit la source sous l’ordre de la Dame : « Allez boire à la fontaine et vous laver ». Bernadette grattant de ses doigts le sol boueux de la Grotte, en fit jaillir la source célèbre. Auparavant, sur l’ordre aussi de la Dame, elle avait mangé une touffe d’herbe, geste dont la signification lui échappe, comme il l’est de la part de tant d’auteurs, mais qui, unis aux mystères du rosaire comme nous le verrons marquera la pénitence à laquelle la Dame invite chacun et chacune de nous.
C’est le 2 mars que la Vierge demanda qu’en ce lieu l’on bâtisse une chapelle et que l’on organise des processions. Elle s’est révélée : Je suis l’Immaculée Conception, chose incompréhensible à Bernadette pour la première fois : Qué soy era Immaculada Councepsiou !, mais de laquelle l’autorité ecclésiale confirmera la vérité des apparitions de Lourdes et le souhait marial de confirmer ce que l’Eglise avait proclamé il y a 4 ans.
- Bernadette chez les Sœurs de la charité
Suivant ce que nous dit le Sanctuaire de Nevers[13], quelques années après les apparitions, le soir du 7 juillet 1866, Bernadette entrera la maison des sœurs de la charité à Nevers. Le lendemain de son arrivée, habillée en pyrénéenne, elle faisa pour sa dernière fois le récit des apparitions devant 300 sœurs rassemblées pour l’écouter. Elle fera son premier engagement le 30 octobre 1867 avec autres 44 novices. Elle aimera lire les mots « Deus Charitas est », gravés au fronton de la maison. Ils sont l’esprit de cette congrégation.
Gênée par sa santé, elle ne pourra pas s’occuper des malades comme ses consœurs, mais plutôt servira d’aide-infirmière et sacristine. Elle sera atteinte d’une tumeur sur son genou et d’une tuberculose pulmonaire qui lui infligeront tant de souffrance. Elle meurt le 16 avril 1879 à l’âge de 35 ans et après avoir reçu le sacrement de l’Onction quatre fois. Elle est inhumée dans la chapelle Saint Joseph. Elle fut déclarée sainte le 8 décembre 1933 par le Pape Pie XI.
- Lourdes et l’Eglise : une actualité
Le message de Lourdes est généralement celui de l’Evangile : la pureté et la simplicité d’une pauvre enfant mobilisant le respect des puissances célestes. L’enfante s’accorde au divin, reçoit une prière et 3 secrets qu’elle n’a jamais révélés. Les autres allaient à la fois à la voyante et à la chrétienté.[14] Le message de Lourdes est d’une autre part une illustration du dogme de l’Immaculé Conception, un rappel, un signal, quant à l’essentiel de la vie chrétienne : prière et pénitence.
Les 15 apparitions s’accordent au message du rosaire[15]. Leur premier groupe, du 19 au 24 février ne présente que joies, sourires, salutations de la part de la voyante et émerveillement de la part de la foule. Ce sont les cinq apparitions joyeuses : vendredi 19 février, samedi 20 février, dimanche 21 février, mardi 23 février et mercredi 24 février. Ces extases cessent depuis la sixième apparition et Bernadette sous l’ordre de la Sainte Vierge commence des exercices pénitenciers, marche sur ses genoux, baise la terre, boit de l’eau boueuse et mange de l’herbe. Son visage reflétant une douleur occasionnera la stupeur de la part de la foule, réactions qui cessent avec la dixième apparition. Ce sont les cinq apparitions douloureuses : jeudi le 25 février, vendredi 26 février, samedi 27 février, dimanche 28 février et lundi 1 mars. Les extases reviennent avec la onzième apparition et la Dame confie à la voyante le message relatant la valeur de la grotte : « Vous irez dire aux prêtres de construire une chapelle et d’y venir en procession » Ce sont les consignes de l’apparition du mardi 2 mars semblables à ceux du matin de la résurrection :
Vous irez dire aux apôtres qu’Il est ressuscité ;
aux prêtres qu’il doit se construire ici une Chapelle.
Vous irez dire aux apôtres de Le rejoindre en Galilée ;
aux prêtres de venir à la Chapelle en procession.
Il est ressuscité. – Il doit se construire une Chapelle. Les deux messages sont corrélatifs et le second dérive immédiatement du premier.[16]
La Dame révèle son nom et c’est à ce moment que commencent l’enthousiasme de la part de la foule qui s’accroit et l’opération des miracles et guérisons. Ce sont les apparitions glorieuses du mardi 2 mars, mercredi 3 mars, jeudi 4 mars, jeudi 25 mars et l’apparition du mercredi le 7 avril symbolisant le couronnement de la Vierge Marie dans le ciel. Cette dernière est de la part de cet auteur en accord avec la poésie décrivant l’apothéose céleste par laquelle le Fils de Dieu se lève sur son trône pour placer la couronne de la royauté sur le front de sa Mère.[17] Notre auteur montre que cette couronne de la royauté symbolise les douze tribus mais que ce ne sont pas douze Tribus qui couronnent Notre-Dame le 7 avril mais plutôt que le commissaire de police prit la peine de calculer douze cents témoins, chiffre énorme alors qu’il n’était même pas jour de marché ni de fête et rien ne prévenait une apparition ce jour.
C’est l’apparition du 16 juillet en la fête de Notre Dame du Mont Carmel qui conclut les apparitions, faisant Bernadette l’Elie des temps nouveaux. C’est à ce centième jour après la vision du 7 avril que la Dame se montra comme la Reine du Mont Carmel pour confirmer la dévotion et la piété lourdaise. La voyante, comme le prophète Elie sera persécutée et menacée, mais la Vierge aura sa part pour fustiger et éliminer les résistances qui commençait à se remarquer face au message des apparitions.
- Vivre le message de Lourdes : une exigence
Lors de toutes les apparitions de la Sainte Vierge, le lieu importe peu quand comparé au message que donne la Mère de notre Sauveur. Nous l’avons bien remarqué quand la Sainte Vierge a visité notre pays des mille collines par les apparitions de KIBEHO.[18] L’accueil de son message et sa mise en œuvre importe plus qu’une visite de la région des apparitions. Les apparitions à trois filles de Kibeho, les présentes apparitions de Lourdes, les six apparitions à trois petits bergers à Fatima, et tant d’autres milieux bénéficiaires des apparitions sont importants dans l’histoire du monde et l’histoire de leurs pays respectifs ; mais ce qui importe plus est le message et l’invitation que la Sainte Vierge nous donne, un message qui n’est seulement pas de Kibeho, de Lourdes ou autre milieu des apparitions, mais plutôt de toute l’Eglise, de toute la terre.
L’urgence du message de Lourdes, se voit défini par la voyante elle-même en quatre points, proposés en acte avant que soient en paroles. C’est même une suite du style biblique et prophétique ; quatre simples mots commandant la vie du pèlerinage : La pauvreté, la prière, la pénitence et le « Je suis l’Immaculée Conception » qui achève et personnalise le message, tout en confirmant la portée surnaturelle des apparitions.[19] La vérité de ces apparitions, loin d’être confirmée par l’Eglise Catholique officiellement quatre ans après en 1862 par Bertrand-Sévère Laurence, évêque de Tarbes de 1845 à sa mort en 1870, constitue de la part des uns, un catéchisme véritable de notre foi et de la part des autres une confirmation de l’infaillibilité pontificale qui venait de définir solennellement le dogme de l’Immaculée Conception de la Mère de Dieu.[20] Pour d’autres, le privilège n’est ni sur le message de Lourdes mais plutôt sur les miracles et les guérisons qui s’y opèrent et qui auront tant de fruits dont l’instauration de la journée pour les malades qui se célèbre dans l’Eglise Catholique chaque 11 février depuis 1992, un dimanche de la Santé en France avec but non seulement de prier pour les malades mais aussi d’échanger sur des initiatives pouvant prévenir la maladie, tout en méditant sur la grandeur du message de Lourdes et des guérisons qui s’y opèrent.
Le message de Lourdes est aussi une actualité et une invitation à faire ce que la Sainte Vierge veut de nous : l’amour du Rosaire et la connaissance de sa valeur comme montré par le Pape Jean Paul II dans Rosarium Virginis Mariae quand il parle des pontifes romains et le Rosaire[21], la sauvegarde de notre piété spirituelle et corporelle, avoir toujours des intentions droites et l’accueil des tribulations existentielles qui doivent nous être porte et chemin vers la sainteté.[22]
Lors des préparatifs de la célébration du premier centenaire des apparitions de Lourdes, dans sa lettre encyclique Le pèlerinage de Lourdes du 2 juillet 1957, le Pape Pie XII évoque que parmi les fruits de ces apparitions y figurent des guérisons des malades venant de tant de coins du monde. C’est à eux que Jésus dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai» (Mt11, 28), vous tous que frappent les deuils et les épreuves morales ; allez à elle, chers malades et infirmes et recevez la paix du cœur, la force du devoir quotidien, la joie du sacrifice offert.[23]
Le Saint Pape Jean Paul II lors de la célébration de la XIIè journée mondiale du malade le 11 février à Lourdes a rappelé que dans cette région montagneuse, la Vierge a voulu manifester son amour maternel de manière toute spéciale aux personnes qui souffrent et aux malades[24] de sorte que devons tous recourir à la protection maternelle de la Mère de notre Seigneur pour préserver du mal et du péché notre vie spirituelle et corporelle et avoir du courage dans notre chemin vers la sainteté.
Conclusion
Nous venons de voir en bref de ce que nous réserve cette région très célèbre de la France : Lourdes ; connu comme tant d’autres lieux dans lesquels la Vierge Marie s’est faite apparaitre. Nous avons vu les richesses de l’enfance de la voyante patoise, bénéficiaire de la visite de la Mère de Dieu à 14 ans. Toutes les apparitions nous ont révélé l’amour de la Vierge Marie qui veut que nous nous convertissions. Elles sont en étroite connexion avec les quinze mystères du Rosaire avant que Saint Jean Paul II n’y ajoute pas les mystères lumineux. Prions le Rosaire et faisons entrer le message de la Vierge dans notre vie.
En célébrant la mémoire de cette sainte Voyante; Bernadette Soubirous, et au début de ce temps de carême, fixons nos regards sur le message donné à Lourdes : la pauvreté, la prière, la pénitence et l’accueil de la Vierge Immaculée. Le message de Dieu se donne aux pauvres et aux humbles. Il se reçoit par la prière et exige une pénitence sincère. Aimons le Rosaire ; il nous unira à Marie et nous conduira au ciel pour contempler la beauté de la Mère de notre Sauveur et Seigneur Jésus Christ qui nous aime et qui veut nous guérir de toute maladie. Elle ne nous promet pas de nous rendre heureuse en ce monde, mais dans l’autre.
Prions :
Tu prends la défense des humbles, Seigneur,
tu les aimes et les glorifies, et tu as donné à Sainte Bernadette
d’étonnantes grâces de patience et de charité ;
fais qu’à sa prière et à son exemple,
en suivant simplement les chemins de la foi,
nous puissions te contempler dans le royaume des Cieux.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.
Amen.
Jean Renovatus IRADUKUNDA,
Grand séminariste du Diocèse Catholique de RUHENGERI au Grand séminaire Saint Charles-Borromée de NYAKIBANDA.
[1] Cfr GASNIER Michel O.P., Le message de Lourdes, Editions «Alsatia», Paris 1938, 7.
[2] Cfr https://www.lourdes.fr/lourdes/ma-ville/198-lourdes-plus-qu-une-ville dernièrement consulté ce samedi le 10 février 2024.
[3] Cfr TROCHU Francis (Mgr), Sainte Bernadette Soubirous, La voyante de Lourdes, Editions Emmanuel Vitte, Paris 1954, 27.
[4] IDEM, 31.
[5] IDEM, 38.
[6] IDEM, 40.
[7] Pius IX (Pope), Ineffabilis Deus, n.1 consulté sur https://maryourhelp.org/e-books/mariology/immaculate-conception-ineffabilis-deus.pdf , dernière consultation lundi, le 19 février 2024.
[8] IDEM, 68-69
[9] Cfr CADILHAC Paul-Emile, Lourdes, Flammarion, 1947, 77 cité par TROCHU Francis (Mgr), Sainte Bernadette Soubirous, La voyante de Lourdes, Editions Emmanuel Vitte, Paris 1954, 69.
[10] TROCHU Francis (Mgr), Sainte Bernadette Soubirous, La voyante de Lourdes, Editions Emmanuel Vitte, Paris 1954, 80-83.
[11] Cfr GASNIER Michel O.P., Le message de Lourdes, Op. Cit, 22-23.
[12] Cfr Jean Paul II (Pape), Lettre Apostolique Rosarium Virginis Maria, Libreria Editrice Vaticana, Vatican, le 16 Octobre 2002, n.3.
[13] Cfr https://www.sainte-bernadette-soubirous-nevers.com/fr/pages/sainte-bernadette/son-histoire dernière consultation lundi le 18 février 2024.
[14] Cfr BERNOVILLE Gaëtan, Lourdes: Cité des âmes, Editions Saint-Augustin, Suisse 1955, 64.
[15] Cfr GASNIER Michel O.P., Le message de Lourdes, Op. Cit, 23-24.
[16] Idem, 158.
[17] Idem, 182-183.
[18] Cfr BIZIYAREMYE Gilbert (Abbé), Uwo nambaza ndamuzi, Bikira Mariya Umubyeyi w’Imana n’uwacu, Sanctuaire Notre-Dame de Kibeho, 2014, 166-170.
[19] Cfr LAURENTIN René, Les apparitions de Lourdes, Récit authentique, illustré de documents de l’époque, P. Lethielleux, Paris 1966, 254-269.
[20] Cfr GASNIER Michel O.P., Le message de Lourdes, Op. Cit, 19.
[21] Cfr Jean Paul II (Pape), Lettre Apostolique Rosarium Virginis Maria, Libreria Editrice Vaticana, Op Cit, n. 2.
[22] Cfr Diyosezi ya Kabgayi, Abatagatifu mu minsi y’umwaka, Editions de l’Imprimerie de Kabgayi, Icapwa rya kabiri, Nzeri 2015, 77.
[23] Cfr PIE XII (Pape), Lettre encyclique Le pèlerinage de Lourdes, Libreria Editrice Vaticana, Vatican 2juillet 1957, 8.
[24] Cfr Jean Paul II (Pape), Message pour la XIIème journée mondiale du malade (Lourdes – France, 11 Février 2004), Libreria Editrice Vaticana, Vatican le 1 décembre 2003, 1.