Soyons inspirés par l’Esprit de Dieu et reconnaissons la force et l’autorité de Jésus-Christ » HOMELIE DU LUNDI, le 16/12/2024, 3e semaine de l’Avent, Année Liturgique C

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Lectures du jour :

1ère lecture : Nombre 24, 2-7.15.17abc

Psaume : Psaume 24 (25), 4-5ab, 6-7, 8-9, 10.14

Evangile : Mt 21, 23-27

Chers frères dans le Christ, nous continuons notre marche vers la fête de Noël. Les lectures d’aujourd’hui nous font méditer et contempler l’œuvre de l’Esprit Saint ; l’œuvre de Dieu. Elles nous font aussi retourner sur la personne de Jean Baptiste et comment Jésus lui-même atteste et certifie son rôle dans la préparation des cœurs des gens de son temps pour accueillir le Fils de Dieu qui venait pour les guérir et les délivrer du péché.

Dans sa marche vers la terre promise, le peuple de Dieu a fait face à tant de résistances : le roi Balaak appelle Balaam, le prophète païen célèbre qui devrait maudire le peuple d’Israël. Inspiré par l’Esprit de Dieu, il bénit et prophétise jusqu’à la venue du Fils de Dieu, naissance d’un héros de la descendance de Jacob qui dominera sur des peuples nombreux. Cité par quelques livres du Nouveau Testament dont l’Epitre de Saint Jude (1,11) et l’Apocalypse (2,14) comme occasion de chute du peuple de Dieu et par la deuxième épitre de Pierre (2,15) dans une interpellation de ne pas écouter de faux docteurs, introducteurs d’hérésies comme lui, Balaam et le prototype d’un pécheur inspiré par le souffle divin pour révéler les richesses du plan salvifique. Il nous est modèle par le fait que nous ne devons pas maudire, mais plutôt bénir, non seulement dire du mal des autres, mais plutôt de dire d’eux des choses bonnes, constructives et bienveillantes pour ceux et celles qui nous écoutent (Eph 4, 29). Pour y parvenir, nous devons accueillir l’Esprit de Dieu, car c’est l’Esprit de Dieu qui nous fait dire du bien des autres et non du mal.

Méditant sur cette Parole de Dieu, Saint Augustin montre que Dieu exauce même les prières des pécheurs non parce qu’ils sont droits mais à cause des grâces qu’il veut donner à son peuple. Il dit que c’est de cette sorte que Balaam devient capable de percer jusqu’aux profondeurs de l’histoire de la religion et révèle la naissance du Fils de Dieu qui établira la paix et qui libérera les humains du péché. C’est lui, le Fils de Dieu, qui, dans le présent, nous fait connaitre la route qui mène à son Père, nous dirige par sa vérité, par l’Esprit, car il se rappelle de sa tendresse et dirige les humbles par sa justice en leur enseignant son chemin.

Dans l’Evangile, Saint Matthieu nous fait continuer à contempler la personne de Jean Baptiste. Il a été le précurseur du Seigneur par sa vie, son témoignage, ses paroles et ses actes, mais il n’a pas été bien accueilli. Jésus rappelle les grands prêtres et les anciens du peuple qu’ils ne peuvent lui recevoir sans avoir reçu son précurseur et l’effet de son baptême préparant celui de Jésus dans le feu et dans l’Esprit. Les raisons de leur incroyance se fondent sur leur refus de reconnaitre la venue du Messie, et la dureté du cœur qui ne peut leur permettre de voir que le Sauveur s’est fait homme et qu’il est venu étant non de condition modeste et noble comme l’espéraient tant de personnes de ce temps.

Jean Baptiste est la voie qui est mise à notre disposition pour nous faire percevoir la présence de l’Agneau de Dieu (Jn 1, 36) qui guérit le monde de son péché. Il est la voie qui nous dit de préparer le chemin du Seigneur (Jn 1,23) et sa mission est la nôtre aux temps que nous le faisons pour nos frères et sœurs en leur montrant le bon chemin d’une suite du Christ qui  ne doit pas se dire mais plutôt se vivre et se témoigner par un amour au-delà des paroles. Jean Baptiste n’a pas osé de se dire Messie, il s’abaisse et doit nous être modèle de simplicité pour pouvoir pointer le Christ pour ceux qui Lui cherchent car c’est Lui, le Christ qui doit grandir, et nous, diminuer (Jn 3, 30).

Pour pouvoir bien passer ce temps de l’Avent, il nous est essentiel de prier sans cesse pour que nos yeux ne soient pas obscurcis par le péché. Reconnaissons toujours que Jésus est toujours présent au milieu de nous. Il est en nous à travers la voix de notre conscience qui nous interpelle à nous attacher au bien, tout à nous détachant du mal et du péché. Il est présent à travers nos frères et sœurs surtout les plus pauvres,  Il est présent par sa Parole qui nous fortifie. Il est au milieu de nous quand nous nous réunissons en son nom  (Mt 18, 20) et de grand signe va nous réconforter par son Eucharistie (Yh 6, 53-57) voulant qu’en lui recevant puissions avoir la vie en nous. Sachons toujours nous préparer à sa rencontre : il ne viendra non seulement dans l’avenir, il est ici, il est là à notre écoute. Contemplons sa bonté et écoutons la voix de ceux qu’il a mis à nos côtés pour nous être de bons précurseurs de sa venue au milieu de nous. Reconnaissons sa force et son autorité et accueillons-le qui vient pour nous remplir de sa joie, Lui qui vit et règne pour les siècles des siècles, Amen.

 Diacre Jean Renovatus IRADUKUNDA,

Diocèse de RUHENGERI

Paroisse Cathédrale RUHENGERI.

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